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Cépages oubliés, le grand retour!

Dernière mise à jour : 9 juil. 2022


Cépages oubliés ou modestes, font actuellement un retour fulgurant. Grace à la passion de vignerons engagés nous avons le privilège de pouvoir redécouvrir ces grands oubliés de l'agriculture intensive. Mais qui sont-ils?


Avant de vous énumérer quelques unes de ces petites pépites qui reviennent en force, faisons un petit retour en arrière pour voir d'où ils proviennent., ou plutôt comment et pourquoi ils on disparu...


Il nous faut revenir un petit peu en arrière. La vigne domestique est arrivé en Gaule avec les romains. Faisant parti intégrante de la culture romaine, le vin, a, curieusement, été très vite adopté par les bons gaulois que nous sommes et la culture de la vigne c'est développée dans tout le pays.

Outre les cépages rapportés, des lambrusques ou vignes sauvages existaient dans les forêts primaires. Elles ont donc été domestiqué et sélectionné un peu partout en France et ont donné une multitude de variétés de cépages. Au fur et à mesures des âges seules les meilleures variétés ont été conservé, grâce aux minutieuses sélections empiriques de l'intelligence paysanne.

Avant la crise du phylloxéra, vers 1860-70 , il faut savoir que l'on retrouvait des vignobles dans quasiment toute la France. Avec dans chaque région, département, voir village, des variétés endémiques. Il y avait donc un foisonement incroyable de variété de cépage ayant chacune ses caractéristiques.


La crise du Phylloxera ( le phylloxera est un nématode vivant dans le sol, provenant des Etat-Unis) a décimé, entre 1860 et 1900 la TOTALITE du vignoble français, provoquant une crise sans précédent. Cela fût une catastrophe autant agricole que sociale car l'on perdit alors 70% de la surface viticole planté. Effectivement, à partir de ce moment là, seuls les vignobles les plus qualitatifs furent replantés. Les fermes qui a l'époque pratiquaient la polyculture remplacèrent simplement la vigne par d'autre culture vivrières.



Pour la survivance des vignes, il fût difficile de trouver une solution. Entre inondation ou désinfections des sols, la seule solution trouvée fût finalement le greffage.

Ainsi apparurent les pépinières qui produisaient, en masse et rapidement des pieds de vignes. Mais ainsi disparu aussi toutes ces vieilles variétés qui foisonnaient un peu partout. Car on sélectionna alors les cépages les plus connus, les plus productifs, les plus résistants aux maladies: grenache, syrah, merlot, cabernet, chardonnay, sauvignon,... Le paysage français perdit alors 80% des variétés de cépages jusqu'alors présents!


Heureusement certaines variétés on survécu à l'oubli soit grâce à des vignerons ayant gardé des parcelles de ces cépages modestes, soit grâce à la collection Vassal à Montpellier. Collection unique au monde, regroupant près de 4000 variétés de cépages du monde entier, plantés en franc de pieds sur un banc de sable entre l'étang de Thau et la Méditerranée. C'est un conservatoire où les vignerons, sur demande, peuvent venir récupérer des bois afin de retravailler avec ces cépages modestes.


Certains de ces cépages sont présents sur de petites surfaces 200-300ha comme le Terret gris, le Terret bourru, le Carignan blanc, le Picpoul noir, le mauzac, le pineau d'Aunis, d'autre ne sont présent que chez un seul vigneron comme le Sauvignon rose ou le Verdanel.

D'autre encore ont été sauvé par des décrets d'appellation qui les obliges a être présent dans un assemblage pour obtenir l'AOC comme le Romorantin ( pour lequel on a créer l'appellation Cheverny) ou le Duras qui est à présent obligatoire dans l'AOC Gaillac. En Alsace nous avons le Savagnin rose qui est le cépage de l'AOC Klevener de Heiligenstein.

L'intérêt étant bien de retrouver des expressions gustatives différentes mais aussi des cépages mieux adaptés à leurs régions! Il fûts un temps où l'on plantait du Merlot, du Cabernet sauvignon et du Chardonnay partout, du nord au sur de la France. Hors si le merlot devient lourd et alcooleux sur les terroir du Languedoc, le Terret gris et le Picpoul noir, cépages endémiques, gardent de la fraicheur en bouche et un équilibre magnifique.

De fait replanter ces cépages oubliés est, outre le plaisir de la découverte, du bon sens et de l'intelligence sur le long terme.


Retrouvez à la cave :

Chut de Dominique Andiran en Sauvignon rose

Le Verdanel de Plageole

Le Duras de Plageole

Le Prunelard de Plageole

Contre Pied, un Mauzac de Plageole

Loin de l'oeil, un loin de l'oeil de Plageole

Rien que du Melon, Melon de Bourgogne de la Paonnerie

Voilà du Gros Lot, un grolleau gris de la Paonnerie

Le K sa Tête un Pineau d'Aunis du Manoir de la Tête Rouge

Jour de Fête un Terret bourret du domaine de la Fontude

Origine, un assemblage de Carignan blanc, picpoul gris et Terret gris du Clos du Gravillas

Haute Cot de Fruit, un Côt de chez Fabien Jouves




Le Terret Gris du Clos du Gravillas











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